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Les Clowns de la Fondation Theodora à la Violette
Lundi matin. C’est la rentrée des vacances enfants avec nous. Et la magie des clowns alors un très long tissu de satin blanc, un 9
de Pâques. Il pleut sur la Violette et sur la est là, et nous accompagnera tout au long enfant s’assied dessus, et ils le font glisser
ville. Nous venons de préparer les classes. de la matinée. dans les couloirs. C’est l’entraînement de
Nous nous rendons à l’entrée de la Violette bobsleigh. Et toute la Violette devient une
pour accueillir les élèves qui sortent de leurs A la Violette, nous avons une convention piste de bob. Les clowns découvrent notre
taxis et découvrons, devant la porte, assis avec Toc-Toc et Méli-Mélo : ils viennent tou- activité du moment, s’y glissent, et la trans-
sur de minuscules chaises de plage, cha- jours à l’improviste. Un matin, on ouvre dis- forment en un geste poétique que nous,
cun un énorme parapluie à la main, Toc-Toc crètement la porte, et des pétales de fleurs enfants et adultes, sommes invités à par-
et Méli-Mélo. Ils nous disent : « On tenait blanches et roses sont répandus dans la tager avec eux. Ils se mettent au diapason
absolument à être avec vous à la rentrée, classe, et les clowns entrent. Un jour de fé- de l’enfant, là où il en est dans ses attitudes
alors on est venu quelques jours plus tôt, vrier, ils nous disent : « C’est bientôt les Jeux et dans ses activités. Celles-ci deviennent
et on vous a attendu… » Et ils attendent les Olympiques. On va s’entraîner. » Ils sortent des gestes d’une drôlerie la plus sérieuse du
monde. Et toute la Violette, le temps de leur
visite, entre dans le monde de la fantaisie.
Et ils repartent, discrètement, comme ils
sont venus, nous laissant des petits souve-
nirs éparpillés dans nos locaux, pétales de
roses, confettis, petits accessoires, et par-
fois une photographie d’eux-mêmes dans
des environnements inattendus, comme
l’aile d’un avion à la Blécherette, ou une ter-
rasse d’Ouchy, qu’ils accrochent dans des
endroits improbables et que nous décou-
vrons parfois quelque temps après leur pas-
sage. Et on se dit : « Ah oui, ils sont partis,
mais ils sont toujours là, avec nous. Et puis
ils reviendront bientôt… Chic ! »
Marcel, enseignant de La Violette
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